aes ;;Cocheta n’est pas gracieuse ;
Ni même délicate ;
Et ne fait pas preuve de tact ;
Non pas qu’elle n’a pas appris ;
Juste parce qu’elle n’en a pas envie, alors elle jure comme bon lui semble. Elle a ce sourire satisfait lorsqu’on la laisse pester avec tous les mots qui lui passent par la tête. Même si on venait à la reprendre d’un « Langage madame ! » ou d’un « Attention à ce que tu dis Maxwell ! » elle ferait mine d’ignorer les dires – voire de rouler les yeux ou grimacer – et de se permettre de dire ce qui l’enchante. Qu’on la laisse dire ce qu’il lui plaît. Elle aime choquer, qu’on la regarde avec cet air outré et les yeux ronds. Cocheta pourrait presque s’en vanter, étaler l’étendue de son langage sans vraiment se soucier du reste, c’est à peine si elle quitterait la pièce avec des finger guns d’une élégance nonchalante accompagnés d’un clin d’œil faussement innocent.
Elle est bien tout sauf une princesse ;
Insolente ;
Bien souvent à parler avec un ton léger ;
Rarement sérieuse ;
Pourquoi faire, dirait-elle ;
Parfois avec une façon bien à elle de communiquer, entre les memes qui fusent ou les vines discrètement glissés dans une conversation. Ça n’est pas une façon d’être crédible, mais elle n’a jamais demandé à l’être. « Qu’est-ce que tu racontes encore ? » soupiraient certains de ses amis, d’autres ne prenaient même plus la peine d’y répondre.
Ils ne comprennent rien à l’art de ces cadeaux d’internet, quel gâchis. On pourrait dire grande enfant ;
Peut-être restée coincée dans un certains âge dont elle ne voudrait s’évader ;
Elle cache quelque chose derrière ce sourire ;
Sous ces airs quelques peu intimidants ;
Les apparences sont bien trop trompeuses ;
Elle pourrait être du genre à faire les quatre cents coups, à agir un peu dans l’ombre pour commettre ses méfaits. Pas le moindre remords, ni même rongée par les regrets. Elle en serait presque satisfaite de tout ce qu’elle a accompli. « Oui c’est moi qui ai taggué la porte du garage des voisins. » couronné d’un haussement d’épaule dont elle seule à le secret. « Que va-t-on faire de toi Cocheta ? » ses parents n’ont jamais eu la réponse. Un électron libre. La contrainte ne l’a jamais fait marcher.
Ce n’est pas un oiseau exotique qu’on enferme ;
Elle finirait par trouver comment s’échapper ;
Créature teigneuse ;
Elle ne se contente pas de grogner ;
Pas comme ces petits chiens ;
Elle n’hésiterait pas à montrer les crocs ;
Il arrive qu’elle vous gratifie d’un petit coup dans l’épaule, rien de bien méchant. Parfois elle y va un peu trop fort, elle ne fait pas vraiment attention. Ne cherchant pas vraiment à faire mal, à moins que vous la contrariiez. Parfois elle fait preuve de tendresse, de temps à autres il lui arrive d’être bien plus douce. De gentiment vous prendre dans ses bras plutôt que vous frapper dans les côtes bien que cela soit son fort. Elle ne se ferait prier pour vous briser. « Crack ! » avait dit le poignet. « Aïe ! » avait hurlé l’homme.
Il l’avait bien cherché de toute manière.Cocheta est changeante ;
Imprévisible ;
Insaisissable ;
Sauvage, voilà ce qu'elle est.