Ripley n'avait jamais envoyé de dickpic auparavant. Quand il reçut une photo de ce genre d'un parfait inconnu, il ne put s'empêcher de rentrer dans son jeu. C'est ainsi qu'il finit par faire la connaissance d'un dénommé « Moi » qui semblait être plutôt rigolo. Cependant, à la fin de leur discussion intellectuelle, il fit une promesse à son nouvel ami : il allait étendre les services proposés dans son salon de coiffure pour teindre les poils pubiens... Mauvaise idée ?

Le coiffeur se demandait si son comportement n'avait pas un lien avec la tarte qu'il avait mangé plus tôt dans la journée. Jamais il ne s'était senti autant en chaleur. Après être sorti de la pâtisserie détenue par un alien située à Manzana, Ripley ne pensait qu'à sauter sur tout ce qui bougeait. 10 quids pour avoir envie de baiser toute personne se trouvant sur son chemin, ça faisait mal au cul.

En rentrant dans son salon, il profita du fait qu'il n'y avait personne pour chercher sur Internet s'il était possible de teindre la toison pubienne des individus et, si oui, comment. Heureusement, WikiHow avait les réponses à toutes ses questions. Il existait même un tutoriel pour apprendre aux hommes à se raser le pubis. Hm.

Quelques clients étaient déjà installés avant qu'un enfant de sept ans portant des habits d'adolescent voire jeune adulte ne rentre dans le salon. Le mort-vivant écarquilla les yeux en le regardant. Mais ? L'enfant voulait des cheveux roses. Quoi ? POPONEZ !! POPONAIS !! PONEZ ! PO-PO NAAY !! Keske ? Ripley commençait à se demander s'il n'était pas tombé dans un piège. Et si l'alien pâtissier avait mis des sortes d'aphrodisiaques dans sa tarte ? Et si ce même alien était derrière la venue de cet enfant dans le salon de coiffure ? Et si son plan depuis le début était de faire en sorte que Ripley ne se retienne pas, qu'il soit accusé de pédophilie et qu'il soit poursuivi par les habitants de Dédale avec des fourches et des torches ?



Il se mit à regarder tout autour de lui pour voir s'il pouvait débusquer l'alien farceur ou qui que ce soit d'autre l'observant. Personne. Salauds. Je vous trouverai. Il ne remarqua même pas le blondinet qui avait jeté de l'argent sur le sol et s'était déjà assis sur un des fauteuils. Que ? Il ramassa l'argent et le mit dans sa poche avant de prendre l'enfant par les hanches et de le faire s'asseoir sur un fauteuil devant un lavabo.

« Hé p'tit tes cheveux doivent être lavés pour ça ! »

D'une pierre deux coups : il était beaucoup plus difficile pour l'alien et ses amis de l'observer même s'ils ne le faisaient pas mais chut et il pouvait en profiter pour masser la tête de l'enfant et passer ses mains sur son tor

quoi

Ripley ouvrit l'eau à fond et prit le pommeau de douche à deux mains en se tenant le plus loin possible du gamin. Quand il vit que ses cheveux étaient assez mouillés, il prit une bouteille de shampooing et la serra assez fort pour que les jets du liquide crémeux atterrissent sur le sommet de son crâne.

« FROTTE-TOI LES CHEVEUX S'TEU PLAÎT ! »

Il ne voulait surtout pas s'approcher de cet enfant.

Les bruits provoqués par les mouvements des mains de l'enfant sur sa chevelure blonde couverte de shampoing sonnaient comme une douce mélodie aux oreilles de Ripley. Les souvenirs de multiples vidéos et autres livecams vinrent occuper ses pensées pendant un court instant. Ah... Lexie...

Ce fut avec un grand sourire et une tente Quechua que le coiffeur remarqua enfin ce que le blondinet s'apprêtait à faire. Les coins de ses lèvres ne tardèrent pas à retomber. MAIS QUEL CON. Ni une ni deux, il se mit à courir pour se jeter sur le gosse. Au lieu de juste passer derrière lui ou de faire le tour pour prendre ses mains et les éloigner de sa bouche, il fit comme une sorte de prise de catch au petit garçon. Le dos en miettes et presque littéralement, il se mit à hurler à la lune.

« AAAAAAAAAAAAHH !! PUTE ! »

Référence à Kaaris : check.
Ce ne fut qu'une fois debout qu'il se rendit compte de ce qu'il venait de faire. Merde. Il s'accroupit et fit de son mieux pour essayer de relever l'enfant.

« Hé ! HÉ ! TU VAS BIEN ? »

Malgré tout ça, il avait toujours la banane.