Et comme toujours il s’est perdu en vagabondant entre les rues, espérant croiser une connaissance. D’après lui, s’il n’a croisé personne, c’est que c’est le destin qui en a voulu ainsi alors il ne forcera pas le destin et n’appellera pas Peritio pour avoir son quart d’heure d’attention.
Alors il continue tout droit, des fois il tourne à droite ou à gauche ; pour le fun.
Alphie n’a pas froid aux yeux, déjà parce qu’il fait pas si froid et ensuite parce qu’il sait pas qu’à l’heure actuelle il se trouve dans l’un des pires quartiers de l’île. Homme naïf.
Il ne remarque pas, non, il ne remarque pas ces présences qui l’observent avec un regard un peu trop insistant pour être innocent.
Et puis après tout, même s’il l’avait remarqué, il aurait continué son chemin sans se soucier de cet imprévu. Peut-être même aurait-il continué à avancer en faisant le dindon, comme les mannequins lors des fashion week.
Mais plus le jeune insouciant s’enfonçait dans les rues sombres de Vermouth et plus ces personnes s’approchaient dangereusement de lui, jusqu’à que même le plus bête des être vivant remarque leur présence et sent cette aura hostile qui l’engouffre.
Alphie sent un courant d’air dans son cou, une présence ou plusieurs qui redressent ses poils illico presto. Il lance d’abord des petits coups d’oeil en arrière, faisant semblant encore qu’il n’a pas pressenti sa mort. Puis se retournant d’un coup il comprend que cinq zombies le prend en chasse -c’était des zombies pas très rapide.
Alors il continue sa route, avec à ses basques cinq zombies, comme s’il les promenait. Des fois il accélère un peu, il sait que s’il se fait bouffer, bah c’est la mort assurée -merci captain obvious.
Il tourne une nouvelle fois à droite et croise quelqu’un et sans vraiment faire attention à qui il s’adresse, il le hèle :

« Hey ! Fait gaffe à toi, j’ai à l’arrière cinq zombies, ils sont lents, mais si tu les remarques pas ils peuvent te bouffer. Ce serait bête ahah ! »